Le ministre des Finances Roland Lescure a affirmé que l'obligation d'installer ces thermostats connectés était "en cours de report à 2030".
( AFP / LIONEL BONAVENTURE )
Les Français ne peuvent pas assumer "la charge énorme" représentée par l'obligation pour les particuliers et les entreprises d'installer un thermostat sur les radiateurs de chaque pièce à compter du 1er janvier 2027 afin de faire des économies d'énergie, a estimé jeudi 4 décembre Marine Le Pen. Bercy a précisé que l'obligation était "en cours de report à 2030".
La leader d'extrême droite a regretté sur le réseau social X la "charge énorme pour nombre de propriétaires", assurant que ces thermostats obligatoires représentaient "un coût d'achat (...) entre 60 et 250 euros et un coût d'installation entre 150 et 300 euros" .
"Les Français, déjà écrasés par les prix énergétiques et la hausse ininterrompue des taxes et impôts, ne peuvent plus faire face à ces folies normatives et idéologiques ", s'est-elle indigné, demandant l'annulation pure et simple du décret, qui date de 2023, imposant ces thermostats.
Ce pilotage connecté du chauffage pièce par pièce, dans les bâtiments publics et privés, a été instauré dans le cadre du plan sobriété du gouvernement, en 2022, à l'époque assorti d'un coup de pouce financier de l'État qui a été supprimé il y a un an en raison de risques de fraude.
Ce matériel, dont environ 27 millions de foyers restent à équiper, réduit la consommation de 15%.
Directive européenne
Le ministre des Finances Roland Lescure a affirmé un peu plus tard sur le réseau Blusky que l'obligation d'installer ces thermostats connectés était "en cours de report à 2030".
"Ce texte est une transposition stricte d'une directive européenne qui prévoit cette obligation. Ce décalage (de 2027 à 2030) vise à laisser plus de souplesse aux ménages et aux professionnels pour s'équiper", a-t-il précisé, rappelant que ce dispositif "sert à mieux contrôler les dépenses de chauffage et donc améliorer le pouvoir d'achat et les prix de la facture des Français".
"Il y aura bientôt des contrôles sur l'épaisseur des pulls, une commission chargée de vérifier l'efficacité énergétique des couettes et une obligation de cultiver une pilosité optimale pour réduire notre facture énergétique", avait déjà réagi mercredi le président de LR, Bruno Retailleau, également sur X. Fustigeant l'imagination "sans limite" des "bureaucrates", le sénateur a appelé à "arrêter d'emmerder les Français". Comme Marine Le Pen, il réagissait à une virulente diatribe de l'éditorialiste économique François Lenglet mercredi sur RTL contre ces dispositifs.
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